Après une décennie d’échecs de la ZLEA – Zone de libre-échange des Amériques – notre continent fait face à une nouvelle offensive néolibérale.
Cette offensive se manifeste à travers le renforcement des différentes formes d’attaques, qui dépouillent de leurs droits les peuples et qui s’en prennent aux peuples autochtones, aux paysans et paysannes, aux travailleurs et travailleuses, aux femmes, aux jeunes -toute race, sexe et culture confondues-, qui grâce à leurs luttes et résistances ont récupéré leur capacités de devenir des protagonistes des processus de changement et de transformation dans la région.
Les coups d’état qui ont eu lieu à Haïti (2004), au Honduras (2009), au Paraguay (2012) et celui qui se poursuit actuellement au Brésil démontrent bien que le marché qui domine nos vies veut en finir avec le récent processus de transformations, mis en route par les peuples, et qui a eu comme conséquences la conquête de plus de droits pour tous et toutes, l’inclusion sociale, la souveraineté des peuples sur leurs territoires, la défense des biens communs et la mise en place d’instruments et d’outils démocratiques pour l’exercice politique et la participation populaire.
Nous qui sommes les héritiers et héritières, les participants et participantes des luttes contre les régimes militaires en Amérique du Sud et aux Caraïbes et contre la violence institutionnelle d’état, nous qui nous opposons sur tout le continent à l’agenda du libre échange, à la privatisation, à l’exclusion et à la pauvreté -ce qui s’exprime dans l’échec du projet néocolonial de la ZLEA-, nous qui cherchons à construire à partir de nos résistances des réponses pour « Un Autre Monde Meilleur », aujourd’hui nous disons : Nous ne permettrons pas que sur notre continent s’instaure un nouveau cycle de dictatures imposées par des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires au service des intérêts du marché capitaliste.
Les principes de la solidarité et de l’internationalisme nous unissent, ainsi que la certitude qu’il faut transformer le système capitaliste, patriarcal, colonialiste et raciste.
Il s’agit d’une nouvelle occasion pour renouer avec l’action unifiée des peuples des Amériques, afin de nous opposer ensemble à ceux qui dans leur agenda planifient la désintégration, la destruction et l’exclusion.
Nous appelons, dans leur diversité, toutes les organisations, mouvements et expressions sociales engagées dans la transformation sociale, à avancer dans ce processus de mobilisation et d’occuper les rues de notre Amérique le 4 novembre 2016 pour crier d’une seule voix :
– Pas un pas en arriére !
– Nous les peuples, continuons à lutter pour notre intégration, autodétermination et souveraineté contre le libre commerce et les transnationales¡
Organisations qui se sont jointes à cette convocation : Confédération Syndicale des Travailleurs et Travailleuses des Amériques, Coordination Latinoaméricaine des Organisations de la Campagne/ La Vía Campesina, Marche Mondiale des femmes, Amis de la terre d’Amérique Latine et des Caraïbes, ALBA Mouvements, Centre Martin Luther King, Capitulo Cubano de ALBA Movimientos, Jubileo Sur/ Amériques, L’Internationale des Services Publiques, Campagne pour Démanteler le Pouvoir des Transnationales.